Édition du mercredi 21 janvier 2015
Manuel Valls veut combattre « l'apartheid territorial, social, ethnique » en France
Les mots sont forts – peut-être trop au goût de nombreux élus, mais ils sont lâchés : Manuel Valls veut combattre « l'apartheid territorial, social, ethnique » qui paralyse la France. Hier lors de ses vœux à la presse, il a promis de lutter contre les inégalités pour refonder « la citoyenneté », un mot qu'il préfère à celui d'intégration qui, a-t-il dit, « ne veut plus rien dire ».
La lutte « avec acharnement » contre les inégalités « est au cœur de cet enjeu fondamental qu’est la citoyenneté. C’est-à-dire ce sentiment d’appartenir à une même nation, d’avoir un destin commun, d’avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs », a déclaré le Premier ministre.
« Cette citoyenneté - ne parlons pas d'intégration, oublions les mots qui ne veulent plus rien dire - nous le sentons bien, (...) a besoin d’être refondée, renforcée, relégitimée », « peut-être d'autant plus » depuis la grande manifestation d'hommage aux victimes des attentats le 11 janvier, qui a rassemblé près de quatre millions de Français partout dans le pays. « Le mot d'intégration ne veut plus rien dire, parce que ces personnes sont déjà françaises », a décrypté hier son entourage.
D'après le Premier ministre, « nous devons combattre chaque jour ce sentiment terrible qu’il y aurait des citoyens de seconde zone ou des voix qui compteraient plus que d’autres (ou) moins que d'autres ». Manuel Valls a dit son inquiétude face à « la relégation péri-urbaine, les ghettos - ce que j'évoquais en 2005 déjà - un apartheid territorial, social, ethnique, qui s'est imposé à notre pays ».
Le Premier ministre a insisté sur le rôle de l'école de la République pour « mieux distribuer les chances dès le départ ». « Nous lui donnons tous les moyens pour mettre chaque enfant sur un pied d'égalité : priorité à l'école primaire, formation des enseignants, socle commun de connaissance, de compétence et de culture, lutte contre le décrochage : tout est fait pour offrir un enseignement adapté aux difficultés de chaque élève, donner plus de moyens aux établissements qui en ont le plus besoin, prévenir les décrochages et ouvrir à chacun les portes d'établissements prestigieux », a-t-il ajouté.
Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée nationale, a estimé ce matin qu'en parlant d'« apartheid », Manuel Valls avait voulu marquer les esprits, mais qu'au-delà du mot, il fallait maintenant agir pour les banlieues.
Claude Bartolone a parlé de « piège » pour « des habitants qui viennent dans un quartier populaire parce qu'il n'y a pas de logement ailleurs et une fois qu'ils y sont, ils se rendent compte qu'ils ne peuvent plus en sortir », « qu'il y a moins de services publics, moins de policiers, moins d'égalité dans l'école ».
(AFP)
La lutte « avec acharnement » contre les inégalités « est au cœur de cet enjeu fondamental qu’est la citoyenneté. C’est-à-dire ce sentiment d’appartenir à une même nation, d’avoir un destin commun, d’avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs », a déclaré le Premier ministre.
« Cette citoyenneté - ne parlons pas d'intégration, oublions les mots qui ne veulent plus rien dire - nous le sentons bien, (...) a besoin d’être refondée, renforcée, relégitimée », « peut-être d'autant plus » depuis la grande manifestation d'hommage aux victimes des attentats le 11 janvier, qui a rassemblé près de quatre millions de Français partout dans le pays. « Le mot d'intégration ne veut plus rien dire, parce que ces personnes sont déjà françaises », a décrypté hier son entourage.
D'après le Premier ministre, « nous devons combattre chaque jour ce sentiment terrible qu’il y aurait des citoyens de seconde zone ou des voix qui compteraient plus que d’autres (ou) moins que d'autres ». Manuel Valls a dit son inquiétude face à « la relégation péri-urbaine, les ghettos - ce que j'évoquais en 2005 déjà - un apartheid territorial, social, ethnique, qui s'est imposé à notre pays ».
Le Premier ministre a insisté sur le rôle de l'école de la République pour « mieux distribuer les chances dès le départ ». « Nous lui donnons tous les moyens pour mettre chaque enfant sur un pied d'égalité : priorité à l'école primaire, formation des enseignants, socle commun de connaissance, de compétence et de culture, lutte contre le décrochage : tout est fait pour offrir un enseignement adapté aux difficultés de chaque élève, donner plus de moyens aux établissements qui en ont le plus besoin, prévenir les décrochages et ouvrir à chacun les portes d'établissements prestigieux », a-t-il ajouté.
Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée nationale, a estimé ce matin qu'en parlant d'« apartheid », Manuel Valls avait voulu marquer les esprits, mais qu'au-delà du mot, il fallait maintenant agir pour les banlieues.
Claude Bartolone a parlé de « piège » pour « des habitants qui viennent dans un quartier populaire parce qu'il n'y a pas de logement ailleurs et une fois qu'ils y sont, ils se rendent compte qu'ils ne peuvent plus en sortir », « qu'il y a moins de services publics, moins de policiers, moins d'égalité dans l'école ».
(AFP)
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